Chapter Text DĂšs quâAdeline eut vent du retour de son maĂźtre, elle se rendit dans le bureau pour dĂ©livrer les messages Ă transmettre de vive voix. Diluc tenait une lettre dans ses mains, mais dĂšs quâil lâa vit arriver, il lâenroula aussitĂŽt et la rangea soigneusement dans le coffret avec les nombreuses autres. Adeline eut un petit sourire amusĂ© de le voir dissimuler si peu subtilement les Ă©changes quâil avait eu avec Kaeya tel un enfant gĂȘnĂ© dâĂȘtre pris sur le fait. Par respect, elle prĂ©fĂ©ra ne rien dire et changea mĂȘme de sujet.â Votre ancien uniforme mit au goĂ»t du jour vous va Ă ravir, monsieur.â Merci, Adeline, dit-il solennellement dâune voix lĂ©gĂšrement enraillĂ©e dĂ» Ă son embarra, il se lâĂ©claircit donc avant de continuer. Y a-t-il eu quoi que ce soit durant mon absence ?â Capitaine Kaeya est passĂ© et a procĂ©dĂ© Ă sa vĂ©rification mensuelle du domaine aprĂšs les accusations bien Ă©videment infondĂ©es sur la prĂ©sence du hĂ©ros de la nuit en ces lieux. Il mâa chargĂ© de vous dire quelques mots. La zone Ă risque a Ă©tĂ© nettoyĂ©e, le publique ne devrait rien remarquer, et lâennemi ne remarquera rien dans lâimmĂ©diat. »Les prunelles de Diluc sâilluminĂšrent briĂšvement.â TrĂšs bien, merci pour me lâavoir sâagita un peu et commença Ă rĂ©unir quelques affaires dans un panier dâosier dont une boĂźte en bois finement ornementĂ©e. Elle devina sans mal quâil prĂ©parait un pique-nique et que les tombaies cueillies par ses soins Ă©taient pour cet Ă©vĂ©nement prĂ©cis. Il Ă©tait nerveux, empressĂ© et tournait en rond. Câest alors quâil tenta de rĂ©arranger son col Ă lâaveugle, en vain. Adeline pouffa et vint lâaider. AprĂšs un petit silence, tandis quâelle procĂ©dait, elle prit la parole.â Je suis heureuse pour vous deux, vous mĂ©ritez un peu de paix aprĂšs tant de tourments.â Nous deux ? rĂ©pĂ©ta Diluc dâune voix incertaine, inquiet quâelle est compris quoi que ce soit.â Vous et sir bafouilla, rougit, le regard fuyant, avant de se dĂ©faire de sa prise pour tenter de sâĂ©loigner. Elle pouffa et le suivit pour terminer de bien mettre son col. Diluc se laissa faire, gĂȘnĂ© au possible mais vaincu.â VoilĂ , ça devrait ĂȘtre mieux, dit-elle avant de lisser le tissus avec satisfaction.â Merci...Il hĂ©sita un peu, avant de prendre son courage Ă deux mains. Câest en la regardant droit dans les yeux quâil se lança enfin.â Adeline... Jâaurais quelque chose Ă vous dire.â Je vous Ă©coute.â Eh bien, câest...Il sâĂ©claircit de nouveau la voix, trĂšs nerveux.â Avec Kaeya, on reprend doucement notre relation lĂ oĂč elle en Ă©tait restĂ©e. Je sais que ça peut vous faire un choc dâapprendre cela lĂ , je suis navrĂ©, aprĂšs tout nous ne vous avions rien dit Ă lâĂ©poque et...Il ne put aller plus loin quâAdeline Ă©clata dâun rire clair et franc. Pris par surprise, il la dĂ©visagea, ses paupiĂšres mĂȘme battirent vivement tant il Ă©tait interloquĂ© par sa rĂ©action. La servante se calma un peu et posa une main sur sa bouche avec Ă©tonnement.â Par Barbatos, vous Ă©tiez sĂ©rieux ?Elle rit de nouveau, ce qui le laissa de plus en plus confus comme gĂȘnĂ©.â Vous... Ă©tiez au courant ? osa-t-il souffler lorsquâil comprit la raison de son hilaritĂ©.â Oh, maĂźtre Diluc... mĂȘme les chevaux de lâĂ©curie Ă©taient au courant !... Enfin, surtout nouveau fou rire la prit et cette fois, Diluc devint Ă©carlate au sous-entendu grivois de cette allĂ©gation plus que vĂ©ridique. Certes, il Ă©tait arrivĂ© que Kaeya et lui dĂ©couchent dans lâĂ©curie, pour le frisson de lâinterdit et car ils Ă©taient trop impatients pour monter jusquâĂ lâune de leur chambre, mais jamais il nâaurait cru que qui que ce soit Ă©tait au courant. Il crut mourir tant lâembarra le submergeait. Cependant, il nâĂ©tait pas au bout de ses peines.â Depuis combien de temps le savez vous ? Et comment ? PĂšre le savait aussi ?â Oh, par les Archons tout puissant, votre pĂšre, pouffa Adeline alors que les souvenirs illuminaient son visage et faisaient briller ses yeux noisette. Il venait me voir tous les soirs pour Ă©couter les derniers ragots Ă votre sujet !Diluc se cacha dans ses mains, mortifiĂ© par la tournure des Ă©vĂ©nements. Adeline se calma enfin et posa une main sur son cĆur, aussi bien pour reprendre son souffle que de ne pas repartir dans un autre fou rire.â Oh, maĂźtre Diluc, quand je vous dis que tout le monde le savait, câest que nous le savions tous bien avant que vous mĂȘme ne le saviez !â Pardon ? bredouilla-t-il surpris et dĂ©contenancĂ©, relevant enfin la tĂȘte pour la dĂ©visager Ă nouveau. Comment ça ?â TrĂšs bien, commençons par quelques Ă©vĂ©nements assez parlant de vos jeunes annĂ©es dans ce cas, sourit malicieusement la servante.
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