AprèsIl était une fois dans l'Ouest et Il était une fois la révolution, Sergio Leone conclut sa trilogie par cette opus consacré à New York. Pour revivre l'ambiance du film, quittez Manhattan en passant le pont de Brooklyn à pied. Un escalier vous permettra de descendre dans Front Street. Tournez alors à droite dans Washington Street : vous voilà devant l'affiche du film, avec le journal article LA CRISE DES SUBSISTANCES SOUS LA RÉVOLUTION Revue des Deux Mondes 1829-1971 SIXIÈME PÉRIODE, Vol. 30, No. 3 1er Décembre 1915, pp. 600-626 27 pages Published By Revue des Deux Mondes Read and download Log in through your school or library Read Online Free relies on page scans, which are not currently available to screen readers. To access this article, please contact JSTOR User Support. We'll provide a PDF copy for your screen reader. With a personal account, you can read up to 100 articles each month for free. Get Started Already have an account? Log in Monthly Plan Access everything in the JPASS collection Read the full-text of every article Download up to 10 article PDFs to save and keep $ Yearly Plan Access everything in the JPASS collection Read the full-text of every article Download up to 120 article PDFs to save and keep $199/year Preview Preview Publisher Information The Review of the Two Worlds continues its trajectory, always having this concern to incarnate the humanist spirit of its beginnings, at a distance from the ideological adhesions whose disastrous balance sheets speak for themselves. Fundamentally generalist, interested in all areas of human activity, the Journal remains faithful to its literary and philosophical origins freedom of thought, intellectual independence, the taste for critical exercise, the primacy of the lucidity on any other form of approach to reality, this is what constitutes the charter of the Review of Two Worlds today. La Revue des Deux Mondes poursuit sa trajectoire, ayant toujours ce souci d’incarner l’esprit humaniste de ses débuts, à distance des adhésions idéologiques dont les bilans désastreux parlent pour eux-mêmes. Foncièrement généraliste, s’intéressant à tous les domaines de l’activité humaine, la Revue demeure fidèle à ses origines littéraires, philosophiques la liberté d’esprit, l’indépendance intellectuelle, le goût pour l’exercice critique, le primat de la lucidité sur toute autre forme d’approche du réel, voilà ce qui constitue la charte de la Revue des Deux Mondes aujourd’hui. Rights & Usage This item is part of a JSTOR Collection. For terms and use, please refer to our Terms and Conditions Revue des Deux Mondes 1829-1971 © 1915 Revue des Deux Mondes Request Permissions Difficiled’oublier la musique d’Ennio Morricone quand on a été bercé dans l’enfance par l’air Sean Sean de la bande originale d’ Il était une fois la révolution. Personne n’a su Notedesutilisateurs Regarder l'extrait La révolution ce n'est ni un dîner mondain, ni un événement littéraire. La révolution est un acte de violence. Synopsis Mexique, 1913. Un pilleur de diligences, Juan Miranda, fait chanter un spécialiste en explosifs, John Mallory, pour qu'ils s'associent afin de dévaliser la banque centrale de Mesa Verde. Tous deux se trouvent plongés en plein cœur de la tourmente de la révolution mexicaine. Sergio Leone Director, Screenplay, Story Sergio Donati Screenplay, Story Luciano Vincenzoni Screenplay You need to be logged in to continue. Click here to login or here to sign up. Général s Mettre le curseur dans la barre de recherche p Ouvrir le menu du profil esc Fermer une fenêtre ouverte ? Ouvrir la fenêtre des raccourcis clavier Sur les pages des médias b Retour ou vers le parent si faisable e Afficher la page de modification Sur les pages des saisons des émissions télévisées → Afficher la saison suivante flèche droite ← Afficher la saison précédente flèche gauche Sur les pages des épisodes des émissions télévisées → Afficher l'épisode suivant flèche droite ← Afficher l'épisode précédent flèche gauche Sur toutes les pages des images / photos a Ouvrir la fenêtre d'ajout d'image / photo Sur toutes les pages de modifications t Ouvrir le sélecteur de traduction ctrl+ s Envoyer le formulaire Sur les pages des discussions n Créer une nouvelle discussion w Basculer le statut de suivi p Basculer publique / privée c Basculer fermer / ouvrir a Ouvrir l'activité r Répondre à la discussion l Afficher la dernière réponse ctrl+ enter Envoyer votre message → Page suivante flèche droite ← Page précédente flèche gauche
Unerévolution oubliée et maudite du fait de son échec et des monstres qui s’ensuivirent : le nazisme et le stalinisme. Une révolution inédite d’une exceptionnelle durée, de 1918 à 1923. C’est cette révolution allemande qu’Olivier Besancenot nous raconte en
Index Plan Texte Notes Citation Auteur Entrées d’index Haut de page Texte intégral 1 Exposition 1848 et l’espoir d’une république universelle, démocratique et sociale », musée de l’H ... 1Entreprendre une exposition1 sur l’espoir d’une république démocratique et sociale, déclenché par la révolution de Février 1848 et la lutte sur les barricades, imposait, d’une part, que l’on retrace l’histoire de cette notion de république démocratique et sociale et, de l’autre, que l’on cherche à comprendre comment cette notion s’est formée et constituée sous la Deuxième République. Autrement dit, il importait de découvrir et de mettre en scène dans l’exposition les conflits sociaux et politiques qui nourrissaient cet espoir. Le discours historiographique 2Il est prouvé, grâce aux documents historiques, que pendant les journées de Février, sur les barricades, il y avait le drapeau rouge et on pouvait entendre des revendications comme Droit au travail ! », Organisation du travail par l’association des travailleurs ! » et Réforme sociale ! ». En revanche, le cri de Vive la république démocratique et sociale ! » n’y était pas encore formulé. Pour que pût se constituer cette notion d’une république sociale et s’établir un consensus parmi les classes laborieuses et les couches sociales nouvellement admises aux élections par le suffrage universel, il fallait une éducation politique vaste et étendue, ce que le gouvernement provisoire pouvait empêcher en refusant un ajournement des élections. 3C’est seulement à partir de mai 1848, alors que le conflit entre la Constituante et les classes laborieuses s’aiguisait de plus en plus, que s’articulait la revendication d’une république démocratique et sociale. Déjà en avril 1848 dans le Bulletin de la République, George Sand avait lancé l’avertissement 2 Bulletin de la République, 16e livraison, ministère de l’Intérieur, 15 avril 1848. Les élections, si elles ne font pas triompher la vérité sociale, si elles sont l’expression des intérêts d’une caste, arrachée à la confiante loyauté du peuple, les élections, qui devraient être le salut de la République, seront sa perte, il n’en faut pas douter. Il n’y aurait alors qu’une voie de salut pour le peuple qui a fait les barricades, ce serait de manifester une seconde fois sa volonté, d’ajourner les décisions d’une fausse représentation nationale. »2 3 George Sand, La Cause du peuple, no 3, 23 avril 1848. 4La vérité sociale » dont parle George Sand aurait été une république entourée d’institutions sociales et non pas une république qui s’oppose à la révolution sociale. Autrement dit Le socialisme est le but, la république est le moyen3 ». 4 Le Travail. Véritable organe des intérêts populaires, n° 1 du 28 mai, n° 2 du 30 mai et n° 4 du 1e ... 5 Les n° 1 à 10 du journal Le Travail sont réimprimés dans Les Révolutions du 19e siècle La Révolut ... 5C’est en consultant les journaux à partir de mai 1848 qu’on y trouve la notion. Le Travailleur par la Mère Duchêne, avec son n° 3 31 mai au 2 juin sous-titre An I. De la République démocratique et sociale ». Au même moment, George Sand, dans une lettre à Théophile Thoré La vraie République, 27 mai 1848, parle de l’an premier de la République démocratique et sociale ». Le journal Le Travail. Véritable organe des intérêts populaires, à partir de son premier numéro publié le 28 mai 1848, répand le slogan Vive la république démocratique et sociale ! ». Ce slogan exprime une interprétation rétrospective de la révolution de Février et l’actualise. Le même journal, dans ses comptes rendus des séances du Club de la Révolution des 25, 28 et 30 mai4, rapporte que le cri Vive la république démocratique et sociale ! » y signalait une prise de position politique5. La réouverture du club sous la présidence de Barbès – bien que celui-ci se trouve incarcéré au donjon de Vincennes, à la suite du 15 mai 1848 – se fait sous des acclamations portant cette idée. Enfin et surtout, l’initiative politique du club en faveur d’une fusion des clubs démocratiques et socialistes en France est soulignée par la formule Vive la république démocratique et sociale ! », cela en vue des élections complémentaires au début de juin et de l’organisation d’un banquet du peuple, fraternisation des travailleurs ». 6Donc, c’est seulement à partir de mai 1848 que l’idée de république démocratique et sociale se constitue comme programme politique. Elle revêt une double fonction d’une part, initier un rassemblement des démocrates et des socialistes ; de l’autre, opposer au gouvernement le mandat que les électeurs ont transmis aux représentants du peuple au moment de la révolution de Février. Ce qui y est exprimé n’est rien d’autre que la souveraineté du peuple en action, comme base politique d’une démocratie directe. Il s’ensuit que la république proclamée le 4 mai 1848 par les classes laborieuses était conçue comme formation politique, ce qui devait permettre sa transformation en république sociale. L’idée de base en était la fraternité entre les classes sociales, promesse de la révolution de Février. 7Ni la haine contre le socialisme et le communisme, qui éclata ouvertement en province et à Paris à partir du 16 avril, ni le stationnement des troupes de ligne à Paris, ni l’élection d’une Constituante où les classes laborieuses ne pouvaient guère être représentées, ni la tuerie des ouvriers à Rouen le 28 avril, ni le refus du gouvernement d’instituer un ministère du Travail, ni le refus du gouvernement de se solidariser avec le peuple polonais dans sa lutte pour sa liberté, rien n’a pu encore ébranler la foi en une fraternité possible pour surmonter l’antagonisme social de la société. 6 L’affiche est reproduite dans Les Carnets de Joseph Mairet, ouvrier typographe, La Plaine-Saint- De ... 8Peu de jours avant qu’éclate l’insurrection de juin 1848, des délégués des ouvriers au Luxembourg et des Ateliers nationaux publient une affiche Á tous les travailleurs » et y exhortent le peuple au calme Croyez-nous ! Écoutez-nous ! Rien maintenant n’est possible en France que la RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE ET SOCIALE6 ». 9Mais la guerre sociale éclate finalement, le gouvernement ayant trahi la révolution en opposant la république tricolore à la révolution de février, en instrumentalisant la république en tant que moyen politique pour arrêter la révolution sociale. 7 L’affiche est citée par le citoyen Cabet, Insurrection du 23 juin. Avec ses causes, son caractère e ... 8 Ibid., p. 11. Ce caractère politique de l’insurrection est également souligné par Louis Ménard, Pro ... 10Le 24 juin, le journal Le Tocsin des travailleurs qualifie la république tricolore établie de Ruine publique » n° 24. Le lendemain, la colonne de Juillet, place de la Bastille, porte le drapeau rouge et à l’entrée de la rue du Faubourg-Saint-Antoine est affiché sur les murs l’appel Aux armes ! Nous voulons la république démocratique et sociale ! Nous voulons la souveraineté du Peuple7 ! ». Cabet insiste Le cri général aux barricades était Vivre en travaillant ou mourir en combattant, avec cet autre cri plus général encore Vive la république démocratique et sociale8 ! ». 9 Des recherches seraient encore à faire sur la signification et le rôle que joue politiquement l’idé ... 10 Gustave Lefrançais, Souvenirs d’un révolutionnaire, 1886, reprint 1972, p. 72. 11L’insurrection de juin consacre la rupture avec la république instaurée le 4 mai 1848 et l’idée de république démocratique et sociale s’opposera dès lors à la république tricolore pour parvenir à une république sociale9. Vive la sociale ! » sera désormais le cri de guerre des révoltés du travail et de la faim10 ». 12Ainsi constituée politiquement, l’idée peut être définie comme un dispositif discursif qui, pendant un combat de longue durée, cherche à atteindre l’hégémonie politique dans la société civile. Elle vise à orienter l’espace public vers une prise de conscience qui se dressera contre la domination des monarchistes et des républicains conservateurs. En tant que dispositif, elle intègre les démocrates et les socialistes – donc des couches sociales et des positions politiques différentes – dans un mouvement politique qui, en reconquérant la souveraineté du peuple, défend comme impératif catégorique la république sociale. 13La Constitution ayant été votée en octobre 1848, les appareils répressifs d’État réagissent à partir de 1849, l’idée est poursuivie par la police comme cri séditieux, un appel au renversement de la Constitution » et le garde des Sceaux constate le 14 avril 1849 11 Archives nationales, Emblèmes et insignes séditieux, février 1849-décembre 1850, BB181482A8381. Les partis qui veulent une république sociale veulent donc nécessairement une modification dans les principes et dans les droits de la société actuelle. Ainsi, sous ce rapport, il n’est pas douteux que le cri de Vive la république démocratique et sociale ! puisse être considéré comme une attaque contre la constitution même. ».11 14Cette intervention de la censure politique laisse entendre que le mouvement pour une république démocratique et sociale avait pris de plus en plus d’importance pendant l’année 1849. 15Pour le 15 octobre 1848, la Commission des typographes organisa un banquet fraternel des typographes » – au moins 900 convives – et plaça la réunion sous la devise Vive la république démocratique et sociale !, inscrivant cette initiative dans le courant politique des banquets dès l’anniversaire de la Première République, le 22 septembre 1848, le journal La Réforme avait invité par un banquet les démocrates et socialistes à un rassemblement pour défendre la république démocratique et sociale. 16Le banquet des typographes fut un succès. Joseph Mairet note dans ses Carnets 12 Voir note 3, p. 267. L’enthousiasme qui n’a cessé de régner pendant tout le temps qu’a duré le banquet a prouvé aux membres de la Commission qu’ils avaient deviné les tendances et la sympathie de leurs confrères, et qu’en dépit des calomnies de la réaction, la république démocratique et sociale avait de profondes racines dans le cœur des ouvriers, car cette réunion a été toute socialiste, témoins les toasts nombreux. »12 13 L’accroissement du mouvement politique pour une république démocratique et sociale fut effectué ent ... 17Juin déclenchait un processus de prise de conscience, un apprentissage politique qui ne comptait plus sur la fraternité entre les classes sociales mais tendait vers une république tricolore une et indivisible pour réaliser l’espoir d’une république démocratique et sociale des classes laborieuses et des couches sociales admises aux élections par le suffrage universel13. 18Ce qui renforça et unit le mouvement opposé à la république établie pour défendre une république sociale, ce fut l’intervention fratricide de la république tricolore contre la République romaine, pour restaurer avec les baïonnettes de l’armée française le pouvoir temporel du pape. Les factions royalistes et impérialistes avaient besoin du pouvoir temporel du pape sans pape à Rome, point de couronne. Le 16 avril 1849 à Paris, la Constituante agonisante concède à l’exécutif un crédit de 1 200 000 francs pour pouvoir intervenir militairement et diriger l’expédition vers Civitavecchia, sur le territoire de la République romaine. Quand la Législative sortit des urnes en mai 1849, le front électoral des démocrates et socialistes parvint à obtenir 200 sièges face aux 450 sièges du Parti de l’ordre. Et c’est le mouvement pour la république démocratique et sociale qui, à Lyon et à Paris le 13 Juin 1849, défendit la liberté et les droits du peuple romain. La majorité de l’Assemblée législative répondit par l’état de siège 67 militants furent accusés et poursuivis, dont 21 représentants du peuple démocrates socialistes. Le discours iconographique 19Retracer l’histoire de la république démocratique et sociale permet de mettre en lumière la politique des symboles et de l’iconographie une politique qui mène soit à ce que le public consente à l’hégémonie politique des classes sociales régnantes, soit à ce qu’il se distancie de cette hégémonie ou même la désavoue. Je n’en citerai que deux exemples assez connus concernant la Tricolore ». Lorsque, le 25 février, l’ouvrier Marche exigeait à l’Hôtel de Ville de Paris, avec la voix du peuple sur les barricades, le drapeau rouge, signe des martyrs de la liberté, de la souveraineté du peuple et des revendications sociales de la révolution de Février, le pouvoir du gouvernement provisoire et la rhétorique mensongère d’un Lamartine décidaient que la Tricolore » serait le drapeau national. L’autre exemple est, en mars 1848, le concours des artistes pour La figure symbolique de la République, initié par le gouvernement provisoire. Ce concours offrait au ministère de l’Intérieur l’occasion d’intervenir et de projeter sa vision d’une république tricolore », qui s’oppose à la république militante de 1792. Avec elle, la nation française est rentrée chez elle, assise, pacifiée, ne permettant plus aucun mouvement révolutionnaire 14 Chantal Georgel, 1848. La République et l’Art vivant, Paris, Réunion des musées nationaux, 1998, p. ... Votre république doit être assise pour faire naître l’idée de la stabilité dans l’idée du spectateur. […] Gardez-vous aussi des airs trop belliqueux. Songez à la force morale avant tout. La République est trop forte pour avoir besoin de lui mettre le casque en tête et la pique à la main. »14 20Il est bien entendu que le mouvement social qui défend la république démocratique et sociale, dans son discours iconographique, se sert de l’allégorie de la république révolutionnaire, une jeune femme militante et mouvementée, vêtue de rouge et coiffée du bonnet phrygien. Cette allégorie était à son origine la figure de la liberté et de la révolution. 15 Archives nationales, BB181481A8101 et BB181482A8381. 21À partir de 1849, le ministère de l’Intérieur et le procureur de la République pouvaient poursuivre le drapeau rouge et le bonnet rouge quand ils servaient de signe de ralliement » ou de manifestation séditieuse » à une association dangereuse15 ». 22Le 27 novembre 1848, le journal Le Peuple annonce l’association pour la propagande démocratique et sociale Il vient de se former une association entre les républicains démocratiques et socialistes de toutes les écoles, sous le nom de PROPAGANDE DÉMOCRATIQUE ET SOCIALE. Le but de cette association est de répandre le plus possible tous les journaux, tant de Paris que des départements, et toutes les publications, livres, brochures, placards, gravures, qui peuvent servir la cause sociale. » 23Et le 30 novembre 1848, le journal La Révolution démocratique et sociale souligne Propagande démocratique et sociale. Si les travailleurs, ceux des campagnes surtout, étaient éclairés, le triomphe du socialisme aurait lieu immédiatement sans désordre et sans commotion. Il est donc urgent de répandre en grand nombre les écrits et les journaux socialistes et démocratiques c’est donc dans ce but que s’est fondée la Propagande démocratique et sociale. Nous désirons tous avoir une puissante influence sur les élections. Il faut pour cela faire des électeurs socialistes, combattre les calomnies et répandre les lumières ; nous ne pouvons arriver à ce résultat qu’en organisant une puissante propagande écrite et parlée ». 16 Rapport du ministère de l’Intérieur au ministère de la Justice, le 10 février 1849 Archives nation ... 24L’initiative de fonder cette association venait de Gabriel de Mortillet, qui participait dans le passé au Club de la révolution de Barbès, avec à ses côtés Jules Ballard gestion des affaires et Gustave Biard rédaction. Dès les premiers jours, cette association fut l’objet d’une surveillance sévère, mais il était difficile de l’interdire car La Propagande était organisée comme une entreprise commerciale16. 25Avec son journal La Révolution démocratique et sociale, Delescluse expose le 7 novembre 1848 un programme politique qui permettrait au mouvement social d’accomplir l’œuvre commencée par la révolution de 1793 la Constitution de 1793 et la Déclaration des droits de l’Homme de Robespierre d’une réorganisation sociale de la société Fils dévoués de la révolution, nous croyons que la Constitution de 93 contient en germe toutes les améliorations que réclame la société ; nous ne voyons rien de plus philosophique ni de plus éminemment social que la déclaration des droits formulée par Robespierre ; mais l’application est encore à trouver ». 17 L’exposition au musée de l’Histoire vivante à Montreuil pouvait s’appuyer sur les résultats des rec ... 26Trouver l’application, voilà ce qui lie le journal à l’activité de la Propagande démocratique et sociale et s’inscrit dans le discours iconographique. Un exemple parmi d’autres pour dégager et actualiser les revendications révolutionnaires se trouve dans l’œuvre graphique de la citoyenne Marie-Cécile Goldsmid, née Raynal, qui admirait Armand Barbès et était liée au Club de la révolution17. À son époque, elle a été bien connue et estimée de la presse démocratique, son œuvre graphique y fut présentée et approuvée, mais aujourd’hui elle est oubliée et son œuvre méconnue. 27Pour aiguiser le regard sur le discours iconographique, j’esquisserai les thèmes et les compositions les plus fréquentes qui, se distinguant du discours d’avant juin, définissent l’iconographie des gravures du mouvement social, distribuées par la Propagande défense du suffrage universel dans l’intérêt des couches sociales nouvellement admises aux élections ; éducation politique de ces couches pour voter consciemment et en vue d’une république sociale ; orientation sur l’année électorale 1852 ; reprise de l’œuvre des révolutions de 1793 et de février 1848 avec leurs revendications ; la date de 1848 comme chiffre et programme politique de cette reprise des revendications ; fraternité, non pas entre les classes sociales pour surmonter l’antagonisme social de la société, mais fraternisation entre et fraternité des peuples opprimés luttant pour leur liberté et de l’armée avec le peuple ; république universelle au lieu de république une et indivisible de la France ; exégèse révolutionnaire des évangiles par exemple par Lamennais, Esquiros, Malardier en opposition à l’Église et au catholicisme du Vatican ; engagement politique pour l’amnistie des déportés. République démocratique et social sic.. Nul n’a droit au superflu tant que chacun n’a pas le nécessaire » Anonyme, vignette colorée pour une feuille volante, 9,5 x 8,5 cm Coll. Viesville, musée Carnavalet, Histoire PC 59 C. 18 Citée par Gabriel Mortillet dans La Politique et le Socialisme à la portée de tous brochure 2, cha ... 28Par ajout manuscrit, la vignette est datée de 1848. Est-ce la main d’un collectionneur pour classer la feuille ou de l’auteur pour y introduire le chiffre révolutionnaire comme programme politique ? La composition double de piques, de drapeaux rouges et de faisceaux indique deux républiques celle de 1792 et celle de l’avenir ; le triangle avec l’œil formule l’exigence que le peuple veille sur l’égalité sociale ; l’inscription reprend la formule de Robespierre le 2 décembre 1792 devant la Convention Nul ne peut avoir le superflu avant que tous n’aient le nécessaire18 ». Je cite Robespierre, parce que d’une actualité étonnante et d’une définition perspicace de la marchandise La première loi sociale est donc celle qui garantit à tous les membres de la société les moyens d’exister. […] Les aliments nécessaires à l’homme sont aussi sacrés que la vie elle-même. Tout ce qui est indispensable pour la conserver est une propriété commune à la société entière, il n’y a que l’excédent qui soit une propriété individuelle et qui soit abandonné à l’industrie des commerçants. Toute spéculation mercantile que je fais aux dépens de la vie de mon semblable n’est point un trafic, c’est un brigandage et un fratricide. » 19 On peut lire une analyse plus détaillée dans Republik im Exil voir note 14, p. 108-114. 29Il est donc fort probable que la vignette circulait au début de 1849 et exprimait le programme politique de la Propagande19. 30En avril 1849, Marie-Cécile Goldsmid se présente au public avec un portrait elle s’y met en scène comme femme artiste et citoyenne. Sous la devise Le règne des rois finit / Celui des peuples commence », elle s’engagera avec son crayon pour la Propagande et luttera pour la république démocratique et sociale. Portant une écharpe, un médaillon où figure Robert Blum, et soulignant son appartenance à une Galerie de la Montagne », elle défend comme citoyenne » le droit de vote des femmes. La Citoyenne Marie-Cécile Goldsmid 1848, république universelle démocratique et sociale. Le Pacte. Peuples formez une sainte alliance / Et donnez vous la main » Béranger. Feuille volante, lithographie coloriée en grand format 33 x 46,5 cm, lith. Frédéric Sorrieu, imp. Lemercier, Paris, publiée le 6 décembre 1848, distribuée par la Propagande démocratique et sociale, rue des Bons-Enfans,1. 31C’est avec cette planche que la citoyenne ouvre son cycle de quatre lithographies du 6 décembre 1848 au 29 novembre 1849 par lesquelles elle projette une utopie sociale le départ des peuples dans le présent pour réaliser une république démocratique et sociale 1848, république universelle démocratique et sociale et 1848, Le Jugement de Dieu, l’arrivée des peuples dans l’avenir à la république sociale réalisée 1848, Un marché sous la république universelle démocratique et sociale et 1848, anniversaire de la République universelle démocratique et sociale. Le cycle est donc d’une actualité indicative les États unis d’Europe arrivés à la république sociale. Chaque planche avait trouvé un écho d’admiration dans la presse démocratique du temps, comme La Réforme ou La Révolution démocratique et sociale et c’est la presse qui finalement résume 20 La Réforme, 7 décembre 1849 ; La Voix du peuple, n° 71, 10 décembre 1849, supplément. La première série des estampes démocratiques de la citoyenne Goldsmith vient d’être complétée par L’Anniversaire de la république universelle, ou le Triomphe. Ce tableau, riche de composition et d’une exécution parfaite, résume en quelque sorte les trois autres qui l’ont précédé. En effet, Le Jugement de Dieu [deuxième planche publiée le 15 février 1849, NDLR] annonce la chute de toutes les monarchies ; la République universelle figure l’union indissoluble de tous les peuples sous la bannière de la démocratie ; le Marché sous la république universelle constitue leur solidarité. Le Triomphe, qui clôt cette première série, en réunissant sur un même monument les noms des martyrs de la liberté, rappelle le pacte d’union qui doit exister entre le passé et l’avenir de la révolution. »20 21 Voir note 14, Republik im Exil, p. 21-27. Les quatre planches sont reproduites dans Lyman Tower Sar ... 32Sous le nom de Frédéric Sorrieu comme auteur, cette lithographie, la première du cycle dans les divers catalogues et publications d’aujourd’hui, séduisait les interprètes à y voir représenté le Printemps des peuples21. Mais le chiffre 1848 » signale une reprise de l’œuvre de la révolution, trahie par la Constituante à partir de mai 1848 les peuples, dans la mise en scène, honorent et célèbrent la statue de la République universelle démocratique et sociale, érigée sur un socle, tenant dans sa main le flambeau des lumières de la propagande, s’appuyant sur les tables des Droits de l’Homme posées sur une presse d’imprimerie Johannes Gutenberg. Avec cette allégorie, la citoyenne cite Anacharsis Cloots qui, dans son discours La république universelle ou adresse aux tyrannicides en 1792, annonçait C’est sur les débris de tous les trônes que nous bâtirons l’édifice de la république universelle ». Et en septembre 1792, Cloots honorait Gutenberg d’avoir grâce à l’invention de la presse rendu possible d’universaliser les Droits de l’Homme et ainsi d’avoir créé la base de la république universelle. 22 Analyse détaillée dans Republik im Exil voir note 14, p. 73-79. 33Dans l’image, l’allégorie est encore une statue, tenue tout en blanc. Tandis qu’avec la réalisation de la république universelle, elle devient la personnification d’une femme vivante vêtue de rouge, allégorie de la république sociale. Le départ des peuples pour y arriver se fait sous un ciel où résident les martyrs de la liberté femmes et hommes portant des plumes et Jésus le montagnard indiquant comme mission la fraternité des peuples opprimés. La feuille volante Jésus le montagnard anonyme, lith. Laugelot, imp. Juliani a circulé après Juin avec un texte de Lamennais Paroles d’un croyant, V, dans lequel les accusés et condamnés politiques sont défendus et protégés des préjugés de l’opinion publique22. Citoyenne Marie-Cécile Goldsmid Le suffrage universel. Avec lui, la Liberté, sans lui, l’Esclavage ». Dédié á Ledru-Rollin. 1850. Lithographie en couleur ou en deux teintes, lith. Sorrieu, imp. Lemercier, dépôt légal 2 mars 1850. 34Dans son numéro 157 du 8 mars 1850, le journal La Voix du peuple informe son public Les lithographies composées par la citoyenne Goldsmith étant suffisamment connues et appréciées de tous les démocrates, nous nous abstenons de tout éloge sur la nouvelle publication que nous avons le bonheur d’annoncer à nos lecteurs. Cette nouvelle série démocratique se composera de douze tableaux qui paraîtront successivement les 10 et 20 de chaque mois. La première, ayant pour titre Le suffrage universel, dédiée à Ledru-Rollin, est en vente à la Propagande, rue des Bons-Enfans, 1 ; à la librairie Phalanstérienne, quai Voltaire, et chez tous les marchands d’estampes. Prix, 75 cts. » 35La lecture d’aujourd’hui de cette lithographie, même dans des manuels scolaires, la présente comme une feuille commémorative pour honorer le suffrage universel et son initiateur Ledru-Rollin, en tant que ministre de l’Intérieur du gouvernement provisoire. Pourtant, l’allégorie de la République, vêtue de rouge, représente la république démocratique et sociale, connue du public par les 4 planches précédentes. Ici, elle n’est pas une statue, mais une femme vivante avec ses attributs flambeau, table des Droits de l’Homme, presse d’imprimerie. À son côté se trouve un travailleur des campagnes en blouse grise tenant une charrue. Ledru-Rollin, à l’arrière-plan, s’adossant à un arbre de la liberté, vit en exil depuis juin 1849. En tant que représentant du peuple, il avait appelé à manifester pour la liberté du peuple italien et la République romaine, en accusant le prince-président et son ministère d’avoir violé la Constitution. 36L’image met en scène deux groupes opposés le groupe de droite représente la majorité de la Législative, conduite par Thiers, Montalembert et Falloux ; le groupe à gauche représente les électeurs, auxquels s’adressent le comité démocratique-socialiste et la Propagande pour les élections complémentaires de fin mars 1850. Ce qui est mis en image par la citoyenne, c’est la majorité réactionnaire de la Législative en action contre les défenseurs de la république démocratique et sociale, mais aussi le suffrage universel en action contre la réaction politique de la Législative. Les électeurs qui se rassemblent à gauche arrivent par train de la gare de Strasbourg aujourd’hui gare de l’Est et par bateau à vapeur de toute la France. Le progrès technique est du côté de la république sociale et ses électeurs sont les couches sociales nouvellement admises aux élections par le suffrage universel la blouse grise, la blouse bleue, des militaires et des enseignants. 37Le sous-titre de la légende, Avec lui, la Liberté / Sans lui, l’Esclavage, fait allusion à une chanson de Béranger Leçon de lecture, 1827 Le savoir, c’est la liberté / l’ignorance, c’est l’esclavage » et souligne la signification d’une éducation politique comme condition d’un suffrage universel émancipateur. Par contre, au mois de mars 1850, la majorité réactionnaire de la Législative prépare dans l’Assemblée nationale des lois qui mettent l’enseignement primaire sous la tutelle de l’Église. Ainsi, à l’Assemblée nationale, Montalembert, du Parti de l’ordre, proclame une croisade contre le socialisme et choisit comme champ de bataille l’enseignement primaire 23 Auguste Vermorel, Les Hommes de 1851. Histoire de la présidence et du rétablissement de l’Empire, t ... La société est menacée par des conspirateurs de bas étage et par d’affreux petits rhéteurs. […] Qui donc défend l’ordre et la propriété dans nos campagnes ? Est-ce l’instituteur ? Non, c’est le curé. Je dis qu’aujourd’hui […] les prêtres […] représentent l’ordre, même pour ceux qui ne croient pas. […] Ils représentent à la fois l’ordre moral, l’ordre politique et l’ordre matériel. […] Il y a en France deux armées en présence. Elles sont chacune de 30 à 40 000 hommes ; c’est l’armée des instituteurs et l’armée des curés. […] À l’armée démoralisatrice et anarchique des instituteurs, il faut opposer l’armée du clergé. »23 24 Des 12 feuilles volantes, Le Suffrage universel 2 mars , Les Orphelins 28 mars, Profanation 3 ... 38Avec Le suffrage universel, la citoyenne ouvre la suite de 12 feuilles volantes avec lesquelles elle mène le combat contre l’alliance entre des républicains conservateurs et les monarchistes pour défendre une république universelle démocratique et sociale24. 39À partir d’octobre 1850, elle se trouve à la prison Saint-Lazare comme prisonnière politique. Le prétexte 1° Trouble à la paix publique par excitation au mépris des citoyens les uns contre les autres ; 2° Port d’armes prohibées ». Haut de page Notes 1 Exposition 1848 et l’espoir d’une république universelle, démocratique et sociale », musée de l’Histoire vivante, 31 bd Théophile-Sueur, Montreuil-sous-Bois 93, jusqu’au 30 décembre 2018. 2 Bulletin de la République, 16e livraison, ministère de l’Intérieur, 15 avril 1848. 3 George Sand, La Cause du peuple, no 3, 23 avril 1848. 4 Le Travail. Véritable organe des intérêts populaires, n° 1 du 28 mai, n° 2 du 30 mai et n° 4 du 1er juin 1848. 5 Les n° 1 à 10 du journal Le Travail sont réimprimés dans Les Révolutions du 19e siècle La Révolution démocratique et sociale, EDHIS, Paris 1984, vol. 1 à 10, ici vol. 8. Suzanne Wassermann, Les Clubs de Barbès et de Blanqui en 1848, Paris 1913, Genève, Mégariotis Reprints, 1978, p. 192-208, analyse les débats politiques du Club de la révolution. 6 L’affiche est reproduite dans Les Carnets de Joseph Mairet, ouvrier typographe, La Plaine-Saint- Denis, 1995, p. 372. 7 L’affiche est citée par le citoyen Cabet, Insurrection du 23 juin. Avec ses causes, son caractère et ses suites, expliquée par la marche et les fautes de la révolution du 24 février, Paris 1848, p. 12. 8 Ibid., p. 11. Ce caractère politique de l’insurrection est également souligné par Louis Ménard, Prologue d’une révolution. Février-juin 1848, présentation de Filippo Benfante et Maurizio Gribaudi, Paris, La Fabrique éditions, 2007, p. 218 ; et en 1880, l’affiche est encore mentionnée par le militant socialiste Victor Marouck, Juin 1848, réédité en 1998 par Les Amis de Spartacus, p. 48. 9 Des recherches seraient encore à faire sur la signification et le rôle que joue politiquement l’idée de république démocratique et sociale parmi les exilés et les accusés de Juin, condamnés par les tribunaux militaires à la déportation. Comme cri de ralliement et de confession politique, on le trouve chez Jean-Baptiste Dunaud, Journal de ma transportation, cahier manuscrit en préparation pour une édition par Véronique Fau-Vincenti ; ou encore chez François Pardigon, En guise de préface, V », dans Épisodes des journées de Juin 1848, présentation d’Alix Héricord, Paris, La Fabrique éditions, 2008, p. 71-89 ; et enfin chez Victor Marouck, Juin 1848, Éditions de la Librairie du Progrès, 1880, réédition par Les Amis de Spartacus, Paris, 1998, p. 80-118. 10 Gustave Lefrançais, Souvenirs d’un révolutionnaire, 1886, reprint 1972, p. 72. 11 Archives nationales, Emblèmes et insignes séditieux, février 1849-décembre 1850, BB181482A8381. 12 Voir note 3, p. 267. 13 L’accroissement du mouvement politique pour une république démocratique et sociale fut effectué entre autres par la série des banquets comme Banquet démocratique et social 12 octobre, Banquet de la république démocratique et sociale 17 octobre, Banquet démocratique et socialiste des écoles de Paris 3 décembre, Banquet pour l’anniversaire du 24 février 24 février 1849 ; par des journaux, comme les créations du journal de Charles Delescluse, La Révolution démocratique et sociale et de Proudhon, Le Peuple, journal de la république démocratique et sociale novembre 1848 ; par des associations comme La Solidarité républicaine. Association pour le développement des droits et des intérêts de la démocratie novembre 1848, l’Association pour la propagande démocratique et sociale novembre 1848 ; par les comités pour les élections comme le Comité électoral central des associations démocratiques pour les élections présidentielles ou le Comité démocratique-socialiste des élections pour la Législative. 14 Chantal Georgel, 1848. La République et l’Art vivant, Paris, Réunion des musées nationaux, 1998, p. 27-48, qui cite Le Journal des débats, 2 mai 1848, Ibid., ; Marie-Claude Chaudonneret, La Figure de la République. Le concours de 1848, Paris, Assemblée nationale, 1994 ; Raimund Rütten, Republik » et Francia/Marianne », deux articles dans Lexikon der Revolutions-Ikonographie in der europäischen Druckgraphik 1789–1889, herausgegeben von Rolf Reichardt, Münster, Verlag Rhema, 2017, Teilband III, p. 1650-1673, et Teilband II, p. 875-895. 15 Archives nationales, BB181481A8101 et BB181482A8381. 16 Rapport du ministère de l’Intérieur au ministère de la Justice, le 10 février 1849 Archives nationales, BB181472A6733 ; Rapport de police sur la propagande démocratique et sociale du 2 mars 1849 Archives de la préfecture de police, AA/432, feuilles 408-415, feuilles 422 et 433. 17 L’exposition au musée de l’Histoire vivante à Montreuil pouvait s’appuyer sur les résultats des recherches scientifiques de Raimund Rütten, Republik im Exil. Frankreich 1848 bis 1851 ; Marie-Cécile Goldsmid – Citoyenne und Künstlerin – im Kampf um eine République universelle démocratique et sociale », Georg Olms Verlag, Hildesheim/Zürich /New York, Dezember 2012. 18 Citée par Gabriel Mortillet dans La Politique et le Socialisme à la portée de tous brochure 2, chapitre 4 Bases de la politique, printemps 1849. 19 On peut lire une analyse plus détaillée dans Republik im Exil voir note 14, p. 108-114. 20 La Réforme, 7 décembre 1849 ; La Voix du peuple, n° 71, 10 décembre 1849, supplément. 21 Voir note 14, Republik im Exil, p. 21-27. Les quatre planches sont reproduites dans Lyman Tower Sargent et Roland Schaer dir., Utopie. La quête de la société idéale en Occident, Paris, BNF/Fayard, 2000. 22 Analyse détaillée dans Republik im Exil voir note 14, p. 73-79. 23 Auguste Vermorel, Les Hommes de 1851. Histoire de la présidence et du rétablissement de l’Empire, troisième édition, Paris, 1869, chapitre III La loi sur l’enseignement », p. 86-108. 24 Des 12 feuilles volantes, Le Suffrage universel 2 mars , Les Orphelins 28 mars, Profanation 3 avril, saisie, Le Sommeil du peuple 20 avril, La Fraternité 26 juin, La Liberté à la délivrance des peuples 25 septembre, 1852 24 novembre 1851 et L’Espérance 24 novembre 1851 sont analysées dans Republik im Exil…, op. cit., p. de page Table des illustrations Légende République démocratique et social sic.. Nul n’a droit au superflu tant que chacun n’a pas le nécessaire » Anonyme, vignette colorée pour une feuille volante, 9,5 x 8,5 cm Coll. Viesville, musée Carnavalet, Histoire PC 59 C. URL Fichier image/jpeg, 76k Légende La Citoyenne Marie-Cécile Goldsmid 1848, république universelle démocratique et sociale. Le Pacte. Peuples formez une sainte alliance / Et donnez vous la main » Béranger. Feuille volante, lithographie coloriée en grand format 33 x 46,5 cm, lith. Frédéric Sorrieu, imp. Lemercier, Paris, publiée le 6 décembre 1848, distribuée par la Propagande démocratique et sociale, rue des Bons-Enfans,1. URL Fichier image/jpeg, 192k Légende Citoyenne Marie-Cécile Goldsmid Le suffrage universel. Avec lui, la Liberté, sans lui, l’Esclavage ». Dédié á Ledru-Rollin. 1850. Lithographie en couleur ou en deux teintes, lith. Sorrieu, imp. Lemercier, dépôt légal 2 mars 1850. URL Fichier image/jpeg, 149k Haut de page Pour citer cet article Référence papier Raimund Rütten, À la recherche d’une république démocratique et sociale », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, 139 2018, 153-166. Référence électronique Raimund Rütten, À la recherche d’une république démocratique et sociale », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique [En ligne], 139 2018, mis en ligne le 01 septembre 2018, consulté le 17 août 2022. URL ; DOI de page Auteur Raimund Rütten Université Goethe de Frankfurt-am-Main, commissaire de l’exposition 1848 » au musée de l’Histoire vivante de MontreuilHaut de page Lesmeilleures offres pour Il était une fois la révolution - Sergio Leone - Affiche de film 60cm X 80cm sont sur eBay Comparez les prix et les spécificités des produits neufs et d'occasion Pleins d'articles en livraison gratuite! Il était une fois la RévolutionAvis des utilisateurs0veulent le voir3avis au totalNoter le filmIl était une fois la RévolutionTrouvez des séances Quels sont les nouveaux films à l'affiche au cinéma ? Retrouver toutes es nouveauté de la semaine depuis la rubrique "Tous les films à l'affiche", un bandeau "Nouveau" s'affiche sur les affiches des sorties de la semaine. En savoir plus Comment savoir si un film est disponible IMAX, 4DX et Dolby dans mon cinéma Pathé ou Gaumont ? Pour connaitre la liste des films disponible dns votre cinéma pour chacune des technologie disponible, rendez vous sur la page dédiée à l'IMAX, 4DX et Dolby Cinema En savoir plus Pourquoi réserver en ligne ? En réservant gratuitement un billet sur notre site ou application mobile, vous avez la garantie - de réserver votre fauteuil préféré pour la séance de votre choix - d'accéder rapidement à votre séance en vous rendant directement au point de contrôle muni de votre e-billet et évitez ainsi les files d'attente. - de pouvoir annuler gratuitement jusqu'à 15 minutes avant le début de la séance En savoir plus Retrouvez dans votre compteVos réservationsVos cinémas favorisVos cartes et abonnementsMa liste de films LASSE a connu l'une des pires après-midi de son histoire ce samedi. Les Verts ont récolté trois cartons rouges et ont été corrigés par Le
Alors que la révolution faisait rage dans les années 1790, les scientifiques français ont remplacé un système chaotique de poids et de mesures par une méthode unifiée le système 8 sept. 2021, 1054 CESTMathématicien et auteur, le marquis de Condorcet 1743-1794 était un aristocrate qui embrassa les premiers mouvements de la Révolution française. Alors qu'il était acculé par les Jacobins pendant la Terreur - il faisait partie des modérés et était opposé à la mise à mort de Louis XVI - il écrivit l'Esquisse pour un tableau historique du progrès de l'esprit humain, exprimant sa foi en un avenir guidé par la science et la raison. Deux jours après son arrestation, il se suicida en prison pour éviter de monter sur l'échafaud en place publique. Les idéaux de Condorcet perdurent dans la manière dont la plupart des pays mesurent les choses c'est ce qu'on appelle le système métrique. Condorcet croyait qu'un système universel et standard permettrait aux gens de calculer leurs propres intérêts, sans lesquels ils ne peuvent pas être vraiment égaux en droits... ni vraiment libres. » Un détail d'une édition de 1794 du calendrier républicain français, mettant en vedette une figure féminine mesurant le DE Bridgeman, AGE FotostockDE L'ORDRE DANS LE CHAOS Au moment de la Révolution française en 1789, Paris était la capitale mondiale de la science, dont les chefs de file, les savants, ont apporté des contributions durables aux domaines de la physique, la chimie et la biologie. Dans ses premiers actes, la révolution a permis d'abolir les derniers vestiges de la féodalité en France. Elle a également mis fin au droit de la noblesse de contrôler les poids et mesures utilisés dans leurs fiefs. Comme ailleurs en Europe, les anciens poids et mesures trouvaient leur origine dans un système utilisé par les Romains. Au cours des siècles depuis la chute de Rome, il avait muté en une myriade de systèmes locaux à travers la France. Les savants étaient confrontés à la réforme d'un patchwork de 800 unités de mesure différentes, de la toise à la lieue en passant par le quart et la pinte. Certaines mesures étaient extrêmement basiques dans le Bordeaux du début du 18e siècle, une unité de terre était définie par la portée de la voix d'un homme. Il y avait peu ou pas de standardisation à Paris, une pinte équivalait à 0,93 litre ; à Saint-Denis, elle équivalait 1,46 litre. Une aune, utilisée pour mesurer le tissu, était basée sur la largeur des métiers à tisser locaux. Ce système chaotique était sujet à la fraude et étouffait le commerce intérieur et extérieur. Une première proposition fut d'imposer les mesures parisiennes au reste de la nation. Mais pour les savants, cette approche semblait une ligne de base arbitraire et non scientifique. Le diplomate Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord proposa alors qu'une norme immuable fournisse l'unité de mesure de base, qu'il espérait être adoptée par d'autres nations pour harmoniser le commerce international. L'Assemblée nationale accepta et demanda à l'Académie des sciences, dirigée par Condorcet, de former une commission pour déterminer une nouvelle unité de mesure de base. Le gouvernement républicain promit au peuple de France une loi, un poids et une mesure », un objectif qui mit dix ans à être approuvé et plus encore à être accepté. DU NEUF AVEC DU VIEUX Les savants ont finalement convenu que les diverses unités de longueur, de masse et de volume du nouveau système seraient toutes liées les unes aux autres. Chacune pouvait être divisée et multipliée à l'aide d'une échelle décimale. Des citoyens utilisent les nouvelles mesures métriques dans ce détail d'une gravure en couleur de 1795. Musée Carnavalet, ParisCette idée n'était, en soi, pas nouvelle les systèmes basés sur les décimales avaient été utilisés par les Romains, les Indiens et les Arabes. À partir du 14e siècle, les progrès économiques et techniques ont rendu la quantification plus importante, ce qui a conduit à utiliser des décimales pour les fractions, une idée avancée par le mathématicien flamand Simon Stevin. Le concept de mesure universelle n'était pas non plus nouveau, il avait déjà été proposé par l'Anglais John Wilkins en 1668. Wilkins proposa d'utiliser une infime partie de la circonférence de la Terre comme norme pour mesurer les longueurs. La commission a arrêté une courte liste d'unités, dont la plus élémentaire était le mètre du mot grec métron pour mesure ». En 1790, l'Assemblée nationale et Louis XVI approuvèrent le nouveau système. DÉFINIR LE MÈTRE Le défi de définir la longueur du mètre a été relevé par un groupe d'éminents scientifiques Jean-Charles de Borda, Joseph-Louis Lagrange, Gaspard Monge, Pierre-Simon Laplace et Condorcet. Après quelques discussions, le groupe a adapté une idée proposée par Wilkins un siècle auparavant un mètre équivaudrait à un dix-millionième de la distance du pôle Nord à l'équateur. La distance serait calibrée en mesurant l'arc méridien allant de Dunkerque, sur la côte nord de la France, via Paris, à Barcelone. L'invention par Borda du cercle répétitif, un instrument d'arpentage plus précis qu'un quadrant conventionnel, a rendu cette option plus souhaitable. Les astronomes Jean-Baptiste Delambre ci-dessus et Pierre Méchain ont mesuré le méridien Dunkerque-Barcelone - sur lequel le nouveau système métrique repose. La prise en compte des montagnes dans leurs calculs a rendu leur travail encore plus difficile et la précision de leurs résultats d'autant plus DE AlbumEn 1792, les astronomes Jean-Baptiste Delambre et Pierre Méchain commencèrent leurs mesures du méridien. Le chimiste Antoine-Laurent Lavoisier qualifia ce voyage de mission la plus importante dont un homme ait jamais été chargé ». Après plusieurs années de travail, ils livrèrent leurs calculs des relevés satellites récents ont permis de vérifier que leurs valeurs étaient décalées, mais pas de beaucoup. PROMOUVOIR LE NOUVEAU SYSTÈME En 1795, les savants avaient utilisé cette mesure comme fondement d'un tout nouveau système le mètre serait utilisé pour la longueur, le gramme pour la masse et le litre pour le volume. Le système métrique a été officiellement adopté en France le 10 décembre 1799. La mise en pratique de ce système fut plus longue. Beaucoup de gens préféraient garder leurs vieilles habitudes de mesure. En outre, en calculant les prix des marchandises sur la base du nouveau système, les vendeurs arrondissaient au chiffre supérieur, suscitant un peu plus la défiance du grand public pour ce nouveau système. Napoléon Bonaparte arriva au pouvoir en 1799. Il était pour le moins réservé quant au nouveau système métrique, le voyant comme un inutile tourment du peuple ». En 1812, alors que le commerce continuait de se faire avec les anciennes unités de mesure, il introduisit les mesures usuelles, un compromis entre le système métrique et le système traditionnel. Il rallongea, par exemple, la toise traditionnelle d'environ 50 centimètres pour que la nouvelle toise équivale à deux mètres dans le nouveau système métrique. Après la chute de Napoléon au printemps 1814, les mesures usuelles ont continué d'être appliquées, mais les mesures traditionnelles d'avant la révolution sont revenues en force. Dans le même temps, et en dépit des résistances rencontrées dans le pays dans lequel il avait été inventé, le système métrique a fait de nombreux adeptes dans d'autres pays. En 1820, Guillaume Ier d'Orange-Nassau fit du système métrique le système de mesure officiel aux Pays-Bas. Quand la Belgique prit son indépendance dix ans plus tard, elle conserva le nouveau système de mesure. Le Luxembourg était également passé au système métrique. Une affiche en couleur produite en 1850, détaille les poids et mesures, les mètres, les kilos et les litres aux écoliers 1837, désireux de se prévaloir de l'héritage de la révolution française pour asseoir son régime, le roi Louis Philippe Ier révoqua l'usage à la fois des mesures traditionnelles et des mesures usuelles et rétablit le système métrique pour orienter le pays vers la modernisation. En fin de compte, ce ne sont pas les lois qui installèrent durablement le système métrique en France, mais la généralisation de l'éducation, de l'alphabétisation et de l'apprentissage des sciences et du commerce. Aujourd'hui, deux siècles après sa première mise en œuvre, seuls trois pays ont un système officiel non-métrique le Myanmar, le Libéria et les États-Unis. Cet article a initialement paru sur le site en langue anglaise.
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